Les aventures de Huckelberry Fin

Deux êtres que tout oppose, un jeune vagabond et un esclave, se retrouvent incongrûment embarqués sur un radeau mal ficelé pour échapper à la « civilisation ». Mais le Mississippi les font bientôt échouer sur tous les spécimens possibles de l’humanité. Si bien qu’à chaque escale s’impose la même résolution : repartir encore, jusqu’au bout du fleuve s’il le faut. Parce que sûrement là-bas, juste après sa dernière goutte, se trouvera ce truc qu’on appelle la Liberté… A moins que ce ne soit la mort. Ou que la quête ne s’avère sans fin. La création scénique des Aventures de Huckleberry Finn est une épopée en deux parties, correspondant aux aléas de la rédaction du roman par son auteur. Part one, à découvrir cette saison, nous plonge dans la première grande phase du récit, jusqu’à son premier dénouement–engloutissement. Part Twain, à suivre la saison prochaine, nous entraînera dans son élan fou furieux de renaissance. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Lorsqu’il entreprend Les Aventures de Huckleberry Finn en 1876, Mark Twain est déjà un auteur célèbre pour son verbe d’humoriste rageur contre tous les esclavages la jeune société américaine. Mais c’est avec une verve inédite, à la fois inquiète et désopilante, qu’il se lance dans cette épreuve d’écriture démesurée, son chef d’oeuvre. Yvan Rihs arpente les plateaux romands depuis plus de vingt ans comme metteur en scène mais aussi comme dramaturge, comédien et pédagogue. C’est dans la littérature mondiale qu’il puise les récits qui l’inspirent. D’Evgueni Schwartz — Le Dragon — à Charles Dickens — Great Expectations —, de Valère Novarina — L’Inquiétude — à Toshiki Okada — Cinq jours en mars —, il développe une esthétique haletante fondée sur la pulsation du récit. Un travail au creux de l’oreille et au corps avec les acteurs qui fait merveille.