À lʼautomne 2019, deux ensembles neuchâtelois Castel Camerata et NEC, en collaboration avec lʼAssociation Danse Neuchâtel (ADN), invitent la chorégraphe Maud Blandel à créer à une version scénique de lʼœuvre culte du compositeur minimaliste américain Steve Reich : Double Sextet. Poursuivant lʼexploration des questions de traduction à partir dʼune partition musicale – amorcée avec Diverti Menti (2020) – la chorégraphe lausannoise et les danseuses Maya Masse et Romane Peytavin tentent de sʼapproprier les principes dʼunité (imbrication), de dualité (stéréo) et dʼécho initiés par Steve Reich. Elles en développent les modalités de composition chorégraphique : la création dʼun pas de deux explorant les enjeux du duo, ses richesses et sa complexité. Réunissant 12 musicien·ne·x·s et 2 danseuses, la création de Double Septet offre à Maud Blandel lʼopportunité dʼapprofondir ses préoccupations autour de lʼarticulation du savant et du populaire. En quoi consiste lʼécriture de la danse ? Quʼest-ce qui sʼécrit ou ne sʼécrit pas ? À partir dʼune partition chorégraphique dite «ouverte», elle travaille la codification dʼune pratique et explore avec ses interprètes le soin du phrasé rythmique comme puissante source dʼexpressivité.