Dans HEY, IT’S COLD HERE ! Julia Perazzini tisse un réseau de correspondances et de réflexions autour de l’actrice-icone Marylin Monroe et le travail de Cindy Sherman sur l’autoportrait, que la photographe elle-même qualifie d’« autopeinture ».
Julia Perazzini explore ces figures multiples comme des héritages d’un rapport au corps, au genre, à l’identité, à la représentation.
L’actrice nous emmènera avec elle et ses invités à travers cette série composée de 4 performances que vous pourrez suivre ou découvrir indépendamment les unes des autres, c’est vous qui voyez…
Qu’est ce qu’on pense que les autres projettent sur nous, qu’est-ce qu’on aimerait être, quelle image a-t-on de soi-même ? Pourquoi je veux être tout ? Pourquoi je viens devant des gens faire quelque chose sur une scène ? A quel moment sommes nous vraiment nous ? Ou à quel moment avons nous la possibilité de l’être ?
J’adore Marilyn, elle me touche énormément, elle me boulverse, elle me fait rire, elle me fascine. Mais parfois elle m’énerve et me dégoûte aussi, dans son extrême et constant besoin de séduire. Il n’y a presque pas une photo d’elle où elle ne pose pas, où elle n’est pas maquillée, où elle n’essaie pas de faire en sorte que la terre entière ait envie de lui faire l’amour sur le champ. Ce dégoût a donné naissance à un personnage que j’ai inventé, Vincent le Travelo, travesti de seconde zone, pas féminin pour un sous, mal habillé, qui ne tient pas sur des talons, maquillé à la truelle, qui adore danser le R’n’B, avec une voix qui mue constamment et un énorme accent vaudois.