Waste

Poche/Gve
Mise en scène/chorégraphie:
Durée: minutes

Lieu et année de création: Poche/Gve, Genève – 2016

Au carrefour du documentaire et de la fiction, Waste aborde avec justesse et sans concession un sujet épineux, douloureux, honteux de notre monde occidental : les décharges numériques qui restent de nos consommations boulimiques. À Accra, au Ghana, trois gamins, Jacob, Isaac et Moïse vivent de la refonte de métaux extirpés aux carcasses d’ordinateurs et de smartphones usagés que les grands groupes déversent quotidiennement sur les côtes africaines. La pièce nous raconte leur survie face aux trafiquants et aux effluves toxiques à travers le regard tour à tour effaré, effrayé et fasciné de // L’Homme occidental //. Parabole contemporaine, Waste tente, par le détour de la poésie, de rendre visible ce qui est insupportable à l’oeil, audible ce que l’oreille refuse d’entendre, appréhendable ce qui excède l’entendement, et rappelle ainsi l’humanité à elle-même. EXTRAITS D'ENTRETIEN: Comment est née l’envie, l’idée, la nécessité de l’écriture de Waste ? Pouvez-vous nous raconter la manière dont vous avez travaillé et dont le texte s’est construit ? En novembre 2013, j’ai découvert le travail d’un photographe sud-africain, Pieter Hugo, et notamment Permanent Error, une série de clichés consacrée à la décharge électronique d’Agbogbloshie, au Ghana. Je n’avais jamais entendu parler d’un tel lieu: une déchetterie à ciel ouvert où échouent nos ordinateurs, smartphones et tablettes usagés – appareils que // trient // de nombreux adolescents pour en extraire les métaux précieux. Je ne m’étais non plus jamais posé la question du devenir de ces objets que j’utilise, comme presque tout le monde aujourd’hui je pense, à longueur de journée. J’ai été profondément marqué par ces photographies très spectaculaires qui jouent du sentiment de scandale et de fascination que l’on ressent inévitablement en découvrant ce décor cauchemardesque. Les travailleurs, travailleuses et habitant-e-s d’Agbogbloshie y posent au milieu des déchets, leurs silhouettes et leurs visages se découpent sur les multiples fumigènes qui s’élèvent dans le ciel : c’est une vision de l’enfer, comme si sous nos yeux, ici et surtout maintenant, avait lieu l’apocalypse. Parce que cela me semblait impossible à représenter sur une scène, j’ai immédiatement pensé qu’il fallait écrire un texte de théâtre qui se passerait à Agbogbloshie. C’est souvent quand les choses me semblent infaisables que l’envie d’écrire un texte me vient. Je sais qu’il y a beaucoup d’orgueil dans ce présupposé d’écriture (c’est impossible, je vais donc essayer de le faire ! ) mais c’est ce qui rend possible, chez moi, l’excitation et le grand désarroi de l’écriture. […]
Théâtre

Poche/Gve
4, rue de la Boulangerie
1204 Genève
Suisse

+41 22 310 42 21
poche---gve.ch

Mathieu Bertholet, Direction artistique
+41 22 310 42 21
direction@pochegve.ch

Langues (versions disponibles du spectacle)

Auteur·ices
Guillaume Poix

Production
Poche/Gve

Création
Poche/Gve, Genève
Le 26 septembre 2016

Assistanat à la mise en scène
Barbara Tobola
Interprétation
Jane Friedrich
Terence Rion
Miami Themo
Assane Timbo
Scénographie
Amandine Livet
Lumière
Danièle Milovitch
Son
Fred Jarabo
Musique
Fred Jarabo
Costumes
Eléonore Cassaigneau
Construction du décor
Atelier La Chignole
Valérie Margot
Accessoiriste
Miriam Kerchenbaum
Photos
Jean-Louis Fernandez
Samuel Rubio
Dramaturgie
Pauline Peyrade

Aucune représentation

La Comédie de Clermont, Clermont Ferrand, France
28 au 31 mars 2017

Poche/Gve, Genève
26 septembre au 16 octobre 2016

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