Climax

Cie 7273
Mise en scène/chorégraphie: Laurence Yadi, Nicolas Cantillon
Durée: minutes

Lieu et année de création: Festival Dies De Dansa , Barcelone – 2012

Climax : n. m. (grec: klimax, échelle) Terme final de l’évolution naturelle d’une formation végétale. (Larousse) Un personnage danse sur scène. La danse est comme une sécrétion naturelle, organique et élaborée à la fois. La compagnie rompt ici avec sa manière “déconstruite” et semble avoir pris le parti d’une danse identifiable, sécurisante et prévisible. Impression démentie par la présence, derrière le danseur, d’un rideau qui coupe la scène en deux, pour se lever au milieu du spectacle sur les lettres monumentales du mot “climax”, découpées et façonnées selon le modèle des boules à facettes de discothèques. L’apparition solennelle et dérisoire de ce mot surplombant la scène, faux titre, faux programme, fausse définition, ne trouble en rien la danse qui se prolonge sur le même mode tandis que la pièce entre dans le vif du sujet et sur ce mot impropre, inapproprié, construit son propos. Climax : terme final, apogée, orgasme, seuil ultime. Le climax aux sonorités triomphantes est voué à la mélancolie, porteur du germe de sa disparition. Il dessine un horizon, un summum qui sans cesse se dérobe : salutaire déception car la danse ne résisterait pas à la rencontre avec son désir. Il est un leurre, une provocation à laquelle le danseur oppose une concentration imperturbable. Dans ce décalage entre la danse et son climax, entre le “dansable” et la tentation naïve d’un absolu, se déploie l’espace scénique habité par le danseur, en apparence indifférent, mais animé pourtant, mis sous tension, par le rayonnement du climax qui fournit un mobile, une raison de continuer. Telle est sa vertu : générateur d’énergie, traceur de perspectives, le climax s’apparente au projet, à l’intention artistique, épanoui dans une floraison minimale, frustrante et précieuse. Une fois encore, la logique perturbatrice qui sous-tend tous les spectacles de la compagnie est à l’oeuvre. L’ironie critique, constante de leur travail, est elle-même déjouée, évitant ainsi l’écueil d’un discours binaire au profit d’une troisième voie, qui fait feu de tout bois, recycle les encombrants et dégage de l’espace. Pour danser. Graziella Jouan

Cie 7273
Boulevard Saint-Georges 8
1205 Genève
Suisse

+33787028839
cie7273.com

Langues (versions disponibles du spectacle)

Chorégraphie
Laurence Yadi, Nicolas Cantillon

Auteur·ices
Laurence Yadi, Nicolas Cantillon

Production
Cie 7273

Création
Festival Dies De Dansa , Barcelone
Le 7 juillet 2012

Aucune représentation

Fête de la Musique - Genève, Genève
22 juin 2018

BFM (Bâtiment des Forces Motrices), Genève
15 mars 2016

Festival Dies De Dansa , Barcelone, Espagne
7 juillet 2012

Autres spectacles de la même structure productrice