Compagnie Rupille 7

Fondéée en 2015, la compagnie Rupille 7 jouit, depuis 2020, d’un accueil en résidence au Théâtre de Grand-Champ. Elle y a créé ses cinq derniers spectacles, dont CHEVRE/SEGUIN/LOUP et La Pomme Empoisonnée. Elle a par ailleurs fondé des activités de médiation soutenues par le canton de Vaud : le Carabouquin, le passeport du spectateur, les interventions « le mot de la faim » et « dans le monde de… ». Rupille 7 est composée d’une équipe d’artistes associés avec lesquels le compagnonnage se poursuit dans un esprit de troupe, mettant l’entraide, la solidarité et la collaboration au coeur de leur pratique professionnelle. Ainsi, Diana Fontannaz, Stéfanie Gunther, Salvatore Orlando et Laure Isabelle Blanchet donnent-ils corps aujourd’hui à la compagnie créée par Julie Annen. Par ailleurs, Rupille 7 jouit aussi d’une convention de coproduction longue durée avec PAN ! (La Compagnie) en Belgique, dirigée par Tibo De Coster et Charly Kleinermann. Les projets, de création et de médiation, que nous souhaitons développer, au sein de Rupille 7, ces prochaines années, découlent directement ou indirectement d’une ligne directrice forte qui anime la pratique artistique de Julie Annen depuis le début de sa carrière: proposer un théâtre citoyen. À entendre par là un théâtre fort, engagé, en vibration avec le monde et par conséquent prêt à évoluer de concert avec lui. Un théâtre mouvant, fluide et mobile qui se porte à la rencontre de l’Autre, des autres. Un théâtre populaire au sens premier du mot, au sens où Jean Vilar l’espérait avant que le festival d’Avignon devienne un pince-fesse à la mode. Un théâtre pauvre, au sens grotowskien du terme, mettant le vivant au centre du processus théâtral, donnant aux acteurs le champ libre pour proposer des fables fortes qui seraient des interfaces du monde. Un théâtre qui participe à l’évolution de nos modes de pensée en embrassant, du mieux possible, à notre niveau, les enjeux sociétaux des époques que nous traversons ensemble: le climat, la place des femmes et des minorités, l’accueil des populations déplacées, et les changements de paradigmes que cela implique, tant au niveau individuel que collectif, pour que le concept de « vivre ensemble » reprenne un peu de chair et de concret. Un théâtre qui mutualise les matériaux, les savoirs, les compétences, un théâtre qui explore les territoires du monde et qui va à la rencontre des publics quels qu'ils soient, où qu'ils soient.